L’écriture inclusive : un péril mortel pour la langue française ?

L’écriture inclusive : un péril mortel pour la langue française et/ou une évolution nécessaire pour garantir l’égalité entre les hommes et les femmes ?

2017 aura été l’année de la lutte contre les violences et les discriminations que les femmes supportent encore au XXIe siècle. De nombreuses agressions dont elles sont victimes ont été dénoncées sur les réseaux sociaux sous les hashtags #Balancetonporc ou #Metoo. Le président de la République, Emmanuel Macron, a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes une priorité absolue de son quinquennat et le débat sur l’écriture inclusive a passionné les foules.

Mais qu’est-ce que l’écriture inclusive ? C’est une écriture permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes en changeant les attentions graphiques et syntaxiques.

Les avis divergent sur l’utilité d’une telle entreprise. Ceux qui soutiennent le changement affirment notamment que la langue française n’est pas immuable. Elle a déjà évolué, nous ne parlons plus tout à fait comme Montaigne. Parce que les noms de métiers, titres, grades et fonctions existent au féminin, et ce, depuis le Moyen Âge, il n’y a pas de raison d’invisibiliser les femmes. Ce sont les réformes des grammairiens et des lexicographes au XVIIe siècle qui ont « imposé » la règle du « masculin qui l’emporte », aboutissement d’une longue période de réflexion, qui débute à la Renaissance, sur la place des femmes et des hommes dans la société, et en particulier sur le terrain politique. Si une réforme a fait la loi, alors on peut réformer la réforme ! Il est important de dissocier « la Femme » et « les femmes », qui sont des personnes réelles, aux identités plurielles, et représentatives d’un groupe hétérogène.

L’Académie française a clairement fait entendre son opposition au changement en le qualifiant de « péril mortel ». Voici les arguments des membres de l’institution : « La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. […] Comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. […] Cela alourdirait la tâche des pédagogues. […] Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs. […] Qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? […] Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue

française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète. » D’autres opposants ajoutent que nous vivons sous la dictature du politiquement correct et d’une féminisation de la société faite pour « castrer les hommes ».

Cette guerre pour la langue française ne voile pas le combat politique, idéologique, désormais syntaxique, que nous vivons au quotidien. C’est l’avenir de notre société, la protection de notre langue et de notre culture ainsi que la transmission d’un patrimoine historique millénaire aux jeunes générations qui sont en jeu. Cette fracture montre le gouffre qu’il peut y avoir entre différentes « France » qui, ne s’écoutant plus, ne communiquent plus que par invectives et ne partagent plus de destin commun dans un monde de plus en plus globalisé.

Comment garantir l’égalité homme-femme de façon concrète en prenant en compte notre culture héritée sans tomber dans l’immobilisme ?

1. Demander aux Immortels de clarifier leur pensée en démontrant avec des exemples concrets comment l’écriture inclusive met en péril notre langue.

2. Faire des états généraux de la langue réunissant des professionnels représentatifs des différents camps afin de remettre de la communication constructive entre les citoyens, dans le calme et le respect et dans le but de garantir le bien commun national.

3. Permettre aux citoyens d’intervenir directement, en ligne, sous la forme d’une consultation participative, dans les décisions que les états généraux prendront à l’issue de leur réflexion, en posant des questions, dont les plus populaires seront reprises lors d’un moment dédié.

4. Enfin, remettre le tout à la ministre chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes, qui devra en tenir compte pour élaborer la réforme, si réforme il doit y avoir.

Source : Guide pour une communication publique sans stéréotype de sexe de Danielle Bousquet et Gaëlle Abily.

Macron président 6 mois après : En marche ou en place !

                Six mois après l’élection présidentielle, il va falloir une force de proposition contre Macron et pas seulement une opposition !

On l’a compris : Mélenchon est le champion de l’opposition à Macron ! Son coup d’éclat avec le panier à 5 € à l’Assemblée nationale était un coup de génie, d’autant plus que cette mesure de réduction des APL est la plus stupide jamais décidée, suivie d’un mensonge, puisque les loyers privés n’ont pas diminué de 5 €.

Cela, combiné à la mesure prévisible, car annoncée dans son programme politique, d’abolition de l’impôt sur la fortune, a fini de marquer au fer rouge Macron comme président des riches.

Une fois qu’on a dit cela, on se rend bien compte du nouveau problème qui se pose à l’opposition française. Faire des coups d’éclat, de grandes manifestations, tout cela c’est bien, mais ce n’est pas ce que les Français attendent désormais. L’opposition doit proposer. La droite, elle, se trouve dans un état plus catastrophique que la gauche, car Marine Le Pen ne se relèvera pas du fiasco du débat entre les deux tours où elle a exposé son incompétence au monde entier. Sa nièce, Marion Maréchal Le Pen, a plus de charisme, mais une Le Pen peut-elle rassembler à droite ?

À l’heure du Brexit et de Donald Trump, nous pensons, ici, à la rédaction, que tout est possible. Elle est assez fine pour parler aux deux droites. Mais Laurent Wauquiez fait le pari inverse et se propose en rassembleur de la droite sur une ligne politique héritière de Jean-Marie Le Pen. Le problème, c’est que les deux droites, qui s’accordent sur la ligne identitaire, s’opposent sur la ligne économique, principalement parce qu’elles n’appartiennent pas à la même classe sociale. De plus, Wauquiez souffre du syndrome Sarkozy : la ligne Buisson pourrait faire un carton aujourd’hui si elle n’avait pas été utilisée en 2007 par celui qui en premier avait essayé, une fois au pouvoir, de réunir la gauche et la droite dans son gouvernement en engageant des ministres de gauche.

Qui croira Wauquiez maintenant ? Non, à droite, il faut du sang neuf, une parole claire, de la dynamique et du réalisme : tout un programme, loin d’être opérationnel aujourd’hui ! Si jamais l’opposition reste dans son état actuel, Macron est là pour dix ans et Aurore Bergé est en suite bien capable de le remplacer. À ce moment là :  « En marche ! » se transformera en « En place ! »

L’ avenir de l’Union Européenne selon Juncker !

Jean-Claude Juncker le président de la commission européenne et Emmanuel Macron  président français souhaitent visiblement aller vers un État fédéral. Ils défendent tous les deux la réforme sur les travailleurs détachés, qui doivent être traités comme les autres travailleurs, et l’Union de la défense.

Voici le regard que Jean-Claude Juncker porte sur l’Union européenne !

Juncker reconnaît que l’Europe, c’est 6 % de la population mondiale, le plus petit continent en termes géographiques et environ 22 % du PIB mondial. Selon lui, l’Europe va devenir moins importante dans les années qui viennent. Il faut s’attendre à ce que son PIB descende en dessous des 20 %. Elle a besoin de collaborer avec les autres blocs de puissance. La seule chance de l’Europe, c’est l’union.

Il affirme qu’il n’y a pas d’accord entre lui et Theresa May et semble ne pas comprendre l’intérêt du Brexit. Quoi qu’il arrive, les Britanniques doivent, d’après lui, accepter la facture de leur départ de l’Union européenne avant que les autres négociations ne commencent.

Pour Juncker, il y aura concurrence entre les régions européennes, il faut donc les financer pour qu’elles soient compétitives et, surtout, complémentaires.

Concernant le CETA, il affirme que rien ne remet en cause les normes européennes. L’Europe serait armée pour faire face aux multinationales américaines bien qu’elle n’ait pas réussi à imposer d’impôt sérieux aux GAFA à cause du Conseil européen.

Selon lui, beaucoup de pays veulent des accords commerciaux avec l’Union européenne pour échapper aux normes américaines et, demain, aux normes sino-américaines. Il parle de l’Australie, du Brésil, de l’Argentine, de la Nouvelle-Zélande, des pays du Mercosur…

Sur le sujet du dumping fiscal (28 paradis fiscaux en Europe), il veut des assiettes d’imposition commune. Mais, d’après Juncker, le Conseil européen n’a pas réussi à se mettre d’accord sur la question. Il veut toujours plus d’Europe, mais les institutions de l’Union européenne et son corpus normatif rendent la prise de décision et donc l’action très difficiles.

Sibeth N’diaye, communicante en chef

        À trente-sept ans, Sibeth N’diaye est la révélation du documentaire sur l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron. Née à Dakar dans une famille politiquement engagée, Sibeth, dont le prénom signifie en diola « celle qui a gagné beaucoup de combats », fait partie de l’équipe fondatrice du mouvement En marche ! À l’époque, elle était attachée de presse du ministre de l’Économie. Avant cela, déjà, elle gérait les relations avec la presse du ministre Arnaud Montebourg.

Sibeth N’diaye a débuté sa carrière au sein du service presse du conseil général de Seine-Saint-Denis. Elle est encartée au parti socialiste depuis 2002. Mais, politiquement, elle se situe comme le président de la République : plutôt au centre. Elle constate elle aussi l’inefficacité des anciens partis politiques et a « le sentiment que les appareils existants ne [réfléchissent] plus sur le monde et ses évolutions ». Active, optimiste, pragmatique et audacieuse, Sibeth N’diaye représente exactement ce qu’il faut pour oxygéner le monde politique français. Nous lui souhaitons le meilleur.